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Le miserabilisme transcendant

11 mai 2006

Silent Hill, Silent Hill, Silent Hill !

Dès le prologue, Silent hill s’est annoncé comme un film sans charisme. Une fille somnambule qui répète silent hill, silent hill. Ça mère l’emmène au fameux silent Hill. Le père tape sur google et découvre des choses terribles sur ce terrible Silent. Il décide de les suivre.
Franchement, on se demandes combien de temps mettent-ils à imaginer des débuts aussi originaux et captivants. Le passage entre le monde réel et celui des monstres est tellement facile qu’un enfant de dix ans y aurait pensé. C’est ce que les critiques de cinéma appellent du boulot malhonnête : c’est à dire qu’on a sciemment simplifié l’histoire à l’extrême pour ne prendre aucun risque.


Christoph Gans a refait les mêmes erreurs qu’il a commises dans le Pacte des loups. La prolifération de plusieurs personnages inutiles et l’incapacité de tirer profit des personnages importants. Inutile est le mari. Encombrantes sont les scènes de son enquête puisqu’elles ne font que reprendre des informations et des explications auxquelles on a droit vers la fin.

Le personnage de la Flic blonde n’est pas bien exploité. Elle se contente de dire sept ou dix phrases et de braquer son arme pour se faire cramer bêtement à la fin. Y’a aussi ce grand monstre avec son énorme sabre. Et bien, il ne fait passer que deux fois. Tant d’occasions ratées, voilà ce qu’on se dit. Les scènes sont stoppées au moment où elles risquent de devenir intéressantes.
Et je ne parle même pas de ce personnage principale qui monte et redescend, qui ouvre et ferme les portes pour une seule raison scénaristique évidente : voir des monstres et y échapper.
Voilà donc la frech touch de Christoph Gans, des personnages avortés dès le début. Esthétique gratuitement sophistiquée. La beauté des scènes pour la beauté des scènes. de gros moyens pour un petit film. Rien d’inoubliable.


Le seul truc qu’on retient de ce film sont donc ces scènes très réussies esthétiquement, où le personnage est mis dans des situations stressantes. Mais est-ce que ça suffit pour faire de Silent Hill une œuvre à la hauteur de ce que Hollywood nous a habitué. Dans la dernière partie, il s’en suit une explication, ou si vous voulez « philosophie », des flash-back tout aussi coûteux que pauvres, du n’importe quoi, qui n’arrive pas à récupérer l’ensemble, sauf si vous êtes déjà accro au jeu. On sait tous que les fans des jeux vidéo finissent comme des lobotomisés.
La vision de l’horreur s’achève sur une scène spacieuse et gigantesque, avec beaucoup de fil barbelé, sensée donner du charme. Le mesage du film serait : Le mal est forcément remplacé par le mal.
J’ai beau réfléchir, je ne vois non plus l‘utilité de ce personnage gris et chevelu qui reste en vie alors que les autres habitants de la ville se font massacrer par le machin ténèbre.


Silent Hill est toutefois regardable, comparé aux autres adaptations de jeux vidéos comme Resident Evil ou Tomb Rider. C’est tout de même des moments sympas mis les uns à côté des autres. En plus, je n’ai même pas payé. Un ami m’a passé un DVD piraté.

La même critique qui met 1/10 à un fil comme Basique instinct 2 met 6/10 à Silent Hill. Pourtant, les deux sont l’exploitation standardisée des recettes du film de genre. Les deux manquent d’originalité. Moi j’ai préféré Basique instinct parce que les acteurs n’avaient pas juste trois ou quatre mots à apprendre, parce que Sharon Stone possède un charisme scénique, parce que l’ensemble était moins bruyant. Faire peu de bruit, c’est aussi une jolie qualité pour un film qui n’arrive pas à en avoir trente-six.

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8 mai 2006

Harry, un ami qui vous veut du bien...

coeur_porc1

Je suis nouveau, ici. J’aimerais me faire des amis parmi des gens qui ont du cœur. Certes, celui qu’on voit dans la photo appartient à un porc. Mais ne dit-on pas copains comme cochon ? Et puis tout est bon dans le cochon !

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Le miserabilisme transcendant
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